Six éditeurs d’ici revendiquent leur «Cran littéraire» à Lausanne
Promouvoir la littérature par des performances comporte une part d’audace. Six éditeurs ont osé en créant «Le Cran littéraire.» Le nom se veut aussi un jeu avec le terme écran, car ces mises en mot se déploieront au Cinéma Bellevaux, à Lausanne. Dès vendredi et jusqu’en janvier, les éditeurs y proposeront une programmation autour de leur catalogue et de leurs activités éditoriales. Six maisons participent: les Editions d’en bas, L’Age d’Homme, Hélice Hélas et Olivier Morattel du côté vaudois, l’éditeur valdo-genevois Art et fiction, et la maison genevoise La Baconnière. «Ça faisait plus d’un an qu’on se demandait comment travailler ensemble, sans savoir vraiment sous quelle forme, quand la proposition du Cinéma Bellevaux, désireux d’élargir ses activités et de créer un nouvel espace d’échange, est arrivée», raconte Alexandre Grandjean, co-éditeur des Editions Hélice Helas.
Mélanger les publics
Il s’agissait, pour la salle indépendante comme pour les artisans du livre, de mélanger leur public et de «rajouter une corde à l’arc du travail éditorial en donnant corps aux textes. Il y a une «événementialisation» du monde culturel et les éditeurs ne peuvent pas y échapper», poursuit Alexandre Grandjean. Les performances prendront des formes variées, seule la lecture de textes classiques est bannie. «Comme nous sommes dans un cinéma, beaucoup ont joué avec la vidéo.»
Au menu de la première cuvée, des traductions burlesques portée par Roberto Gado et Camille Luscher (Editions d’en bas), une performance d’Eugène, qui vient de faire paraître Le Livre des débuts (L’Âge d’Homme), tandis que Jean-Sébastien Simon mettra en scène un texte de Pierre-Yves Lador. A venir notamment, des films et contes post-modernes autour des univers fantastiques de Maude FatBear et Stéphane Bovon (Hélice Hélas et Olivier Morattel, 16 oct.) ou, en janvier, une performance de Mélanie Chappuis et Marie-Christine Horn (L’Âge d’Homme).
(24 heures – Voir l’article sur le site 24heures.ch)